Varsovie dénonce le sabotage présumé d’une ligne ferroviaire vitale pour l’Ukraine

Monde

Contexte et enjeu pour l’aide à l’Ukraine

Depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, la Pologne, membre de l’Otan et de l’Union européenne, est devenue un hub central pour l’aide militaire et humanitaire apportée à l’Ukraine voisine.

Enquête et faits rapportés

Le parquet polonais a indiqué lundi que les enquêteurs soupçonnaient un sabotage de cette voie ferrée, vitale pour le ravitaillement de l’Ukraine, et que l’opération aurait été réalisée « pour le compte d’un service de renseignement étranger ».

Le parquet a ouvert une enquête pour « sabotage à caractère terroriste », après la découverte des dégâts sur cette ligne qui assure l’acheminement des fournitures vers l’Ukraine, qui lutte contre l’invasion russe.

Le Premier ministre Donald Tusk a déclaré sur X que faire exploser une voie ferrée constitue un acte de sabotage sans précédent visant la sécurité de l’État polonais et de ses citoyens; il s’est rendu sur place à Mika, à environ 100 km au sud-est de Varsovie.

Importance de la ligne et déroulé des faits

Utilisée quotidiennement par 115 trains, cette voie est essentielle pour acheminer l’aide vers l’Ukraine. Le chef du gouvernement a ajouté que l’atteinte à cette portion de voie « visait probablement à faire dérailler un train », mais l’opération a été repérée et arrêtée par la vigilance d’un conducteur; personne n’a été blessé.

Réactions et cadre international

Le ministre de l’Intérieur Maciej Kierwinski a précisé que l’explosion avait été déclenchée par un câble dont un fragment a été retrouvé sur place. Donald Tusk a affirmé que les auteurs seraient arrêtés, quels que soient leur commanditaire.

Sur les lieux situés au milieu de champs et de forêts près du village de Mika, des techniciens ont entrepris les réparations et le train immobilisé a pu repartir dans l’après-midi.

Réactions et contexte sécuritaire en Europe

Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte a déclaré que l’alliance restait en contact étroit avec les autorités polonaises et attend les résultats de l’enquête lancée par les services nationaux.

Andriï Sybiga, chef de la diplomatie ukrainienne, a exprimé sa solidarité avec la Pologne et proposé l’aide ukrainienne à l’enquête si nécessaire; il évoque aussi une possible « autre attaque hybride » de la Russie pour tester les réactions des alliés polonais.

Pour sa part, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a souligné que les menaces pesant sur la sécurité européenne étaient réelles et croissantes, appelant à renforcer d’urgence les capacités de protection des infrastructures critiques et des réseaux de transport.

Synthèse et suites politiques

Donald Tusk a convoqué mardi un Comité de sécurité nationale réunissant des représentants de l’armée, de la police et des services spéciaux pour faire le point sur l’enquête et les prochaines étapes.