Contexte et chronologie
La plainte remonte au mois d’automne, mais la police avait déjà lancé des investigations préliminaires auparavant à la suite de rumeurs persistantes, selon les informations reprises par Arcinfo et confirmées par le procureur général Pierre Aubert.
L’affaire s’inscrit dans une dynamique ancienne: des rumeurs circulaient dans le Val-de-Travers depuis 2020. Selon l’entourage de la jeune femme, elle aurait confié ce qui lui serait arrivé; des tensions existant entre les familles impliquées ont été évoquées par des proches à la RTS. Deux ans plus tard, un proche de la victime aurait exhorté le député à se dénoncer, mais l’affaire n’avait pas avancé à ce moment-là.
Au début de l’année 2025, les faits prennent une dimension nouvelle pendant une campagne cantonale où le politicien était candidat au Conseil d’État. Des affiches le représentant ont été vandalisées, son visage étant barré du mot « violeur ». Quentin Di Meo a déposé une plainte contre X, puis l’a retirée, estimant que cela attirerait davantage de mauvaise publicité que de votes. Ces éléments ont motivé des investigations préliminaires puis l’ouverture d’une enquête du Ministère public. Ce n’est qu’après cela que la jeune femme a porté plainte afin de pouvoir participer à la procédure.
Pas de témoin
Selon la version relayée par Arcinfo, la jeune fille affirme que Di Meo aurait tenté de l’embrasser et qu’elle aurait refusé. Il aurait ensuite été traîné sur environ 300 mètres, étranglé et violé à proximité d’un terrain de football.
Le témoignant nommé Le Vallonnier a précisé à RTS que Di Meo affirme ne jamais s’être retrouvé seul avec elle, malgré une connaissance ancienne entre leurs familles. Il se dit abasourdi par ces accusations et rappelle qu’aucun témoin ne semble présent pour accréditer l’une ou l’autre version.
Déclarations et retrait de la vie publique
Dans un entretien accordé à RTS, Quentin Di Meo a clamé son innocence et a souhaité que la procédure se déroule jusqu’à son terme afin de clarifier la situation. Il a ajouté qu’il se mettrait en retrait de la vie publique et politique afin de se consacrer à sa défense.
« Je vais me mettre en retrait de différents mandats, notamment les mandats politiques. Je suis impliqué dans plusieurs conseils d’administration, des fondations et des associations. Dans les prochaines semaines, je vais me retirer de cette vie publique et politique que j’exerce depuis quelques années », a-t-il déclaré.
Réaction du PLR neuchâtelois
Dans un communiqué, le PLR neuchâtelois précise que « tant que le jugement n’aura pas lieu, Quentin Di Meo sera considéré comme innocent ». La présidence du parti estime qu’il serait prématuré et injustifié de prendre des mesures à son encontre pour le moment.
« Selon nos statuts, seules des personnes ayant commis un acte civil ou pénalement répréhensible peuvent être exclues du parti. Nous laissons à la justice le soin de faire son travail et de rendre son verdict le moment venu », précise le communiqué.
L’instruction est en cours et s’annonce complexe, avec deux versions opposées sur les faits entourant le terrain de football de l’été 2017.