Procès de Cédric Jubillar : fin des captations de l’accusé après l’affaire Quotidien

France

Litige avec Quotidien et fin des captations de l’accusé au tribunal

Le procès pour meurtre de Cédric Jubillar a été marqué par une forte attention des médias autour des images de l’accusé dans le box des accusés. Le trentenaire avait accepté d’être photographié et filmé lors des premiers jours d’audience, et son arrivée au tribunal, n’étant plus apparu en public depuis plus de quatre ans, avait été largement relayée. La même scène s’est répétée les jours suivants, Jubillar ayant donné son accord pour les prises de vue, alimentant ainsi la couverture médiatique du procès.

Cette dynamique visuelle a rapidement suscité des réactions au sein des rédactions et du public, qui couvraient assidûment l’évolution des débats au tribunal.

Plainte contre Quotidien et mesures disciplinaire

Selon France Bleu, mercredi, les avocats de Cédric Jubillar ont annoncé leur intention de déposer plainte contre l’émission Quotidien. Le journaliste concerné a par ailleurs perdu son accréditation.

Contenu contesté et cadre légal

Il est indiqué que l’émission aurait enregistré, avec un micro, une conversation privée entre le prévenu et ses avocats, durant laquelle Jubillar s’inquiétait d’un sourire. Cette séquence a été diffusée lundi dans l’émission de Yann Barthès. Loi française oblige, la captation sonore et la diffusion de tels enregistrements sont interdites.

Conséquences et réactions des magistrats

La cour a écarté le journaliste et renvoyé l’équipe de Quotidien à Paris. Les prises de vue de Cédric Jubillar ont été interdites jusqu’à la fin du procès pour l’ensemble des journalistes présents. Certains magistrats évoquent ce que La Dépêche qualifie de « Quotidien gate », se demandant s’il s’agit d’une manœuvre délibérée ou d’une maladresse attribuée à des professionnels peu habitués au cadre exigeant des audiences.