Poursuites en Australie contre Microsoft pour une offre Copilot dans Microsoft 365 jugée trompeuse

Monde

Contexte et accusations

L’autorité australienne de la concurrence a annoncé lundi le dépôt de poursuites contre Microsoft au sujet d’une offre intégrant Copilot, son assistant basé sur l’intelligence artificielle, au sein de Microsoft 365.

Selon le régulateur, l’entreprise aurait communiqué des informations fausses ou trompeuses à environ 2,7 millions d’abonnés australiens sous renouvellement automatique concernant la suite Office.

Les options présentées et l’élément dissimulé

Le régulateur explique que deux choix commerciaux étaient affichés: payer davantage pour une offre incluant Copilot, ou annuler les abonnements.

Une troisième option existait toutefois, mais n’était révélée que lorsque l’abonné entamait la procédure de résiliation: conserver l’offre Classique sans Copilot et au prix d’origine.

Ce qu’affirme l’agence

Copilot est un assistant fonctionnant avec l’intelligence artificielle et destiné à faciliter des recherches ou des tâches rédactionnelles.

La plainte a été déposée devant la Cour fédérale d’Australie contre Microsoft Australia et sa maison mère Microsoft Corp.

Selon la responsable Gina Cass-Gottlieb, l’autorité soutient que Microsoft aurait délibérément omis de mentionner les plans Classique et aurait caché leur existence jusqu’au démarrage de la procédure d’annulation afin d’augmenter le nombre de consommateurs des plans plus coûteux intégrant Copilot.

Portée des accusations et chiffres clés

L’autorité rappelle que les applications Office incluses dans les abonnements 365 sont essentielles pour de nombreuses personnes et que peu d’alternatives existent à l’offre groupée.

Selon la régulation, les abonnements avec Copilot seraient entre 29 et 45 % plus chers que ceux sans Copilot.

Conséquences et cadre juridique

La Cour fédérale d’Australie est saisie de la plainte contre Microsoft Australia et sa société mère Microsoft Corp.

Le régulateur précise qu’une amende pouvant atteindre 30 millions de dollars par infraction est envisagée.