Le rejet du projet d’interdiction des adoptions depuis l’étranger par le Conseil national
Le Parlement suisse, par la voix du Conseil national, a affirmé son attachement à la possibilité pour les famille en Suisse d’adopter un enfant à l’étranger. En effet, le projet présenté par le gouvernement fédéral visant à interdire les adoptions internationales a été rejeté lors de la séance de mercredi.
Concrètement, le vote s’est conclu avec un score de 151 voix contre 31, accompagnées de 15 abstentions. La majorité de la Chambre basse a ainsi décidé de ne pas suivre la proposition du ministre de la Justice, Beat Jans, qui soutenait cette interdiction comme un moyen de mieux protéger les enfants concernés par ces adoptions.
Les oppositions et les préoccupations exprimées lors du débat
L’hémicycle a vu se lever plusieurs critiques à l’encontre de cette mesure. Parmi eux, l’élu évangélique Nik Gugger (EVP/ZH), lui-même adopté en Inde par un couple suisse, a manifesté son opposition dès le début du processus. Plusieurs autres parlementaires ont également insisté sur le fait qu’un bannissement total pourrait ne pas être la solution la plus appropriée.
Une démarche privilégiant un renforcement des contrôles plutôt qu’une interdiction
Au lieu de suspendre complètement les adoptions internationales, le Conseil national privilégie une approche visant à renforcer les contrôles et la régulation des procédures en vigueur. La question sera désormais étudiée par le Conseil des États, afin d’évaluer les mesures d’amélioration possibles pour garantir la protection des enfants tout en maintenant la possibilité d’adoption depuis l’étranger.