Eurovision et appels au boycott : l’Allemagne défend l’esprit musical et appelle au dialogue

Monde

Un débat européen sur le boycott de l’Eurovision

Plusieurs pays européens, dont l’Espagne, l’Irlande, la Slovénie, l’Islande et les Pays-Bas, ont indiqué qu’ils n’enverraient pas de représentant à l’édition prévue à Vienne en mai, si Israël est autorisé à participer.

Réactions et position allemande

Le ministre allemand de la Culture a fustigé samedi les appels au boycott visant Israël pour la prochaine édition. Il a rappelé que l’Eurovision a été fondé pour rapprocher les nations grâce à la musique et a estimé qu’exclure Israël reviendrait à aller à l’encontre de cette idée et à transformer en tribunal une fête d’entente entre les peuples. L’Autriche, pays hôte, avait aussi exprimé des regrets sur ces appels jeudi.

Perspectives d’autres États et calendrier

Outre l’Allemagne, la Belgique, la Suède et la Finlande envisagent également un boycott et disposent d’un délai jusqu’en décembre pour se prononcer.

Principe et contexte du concours

Selon le ministre, l’Eurovision repose sur le principe que les artistes soient jugés sur leur art et non sur leur nationalité. La culture de l’annulation n’est pas la solution — la diversité et la cohésion seraient les valeurs à privilégier. Le concours est né des ruines de la guerre et ne doit pas devenir une scène d’exclusion.

Références historiques et position allemande

Le concours a été le théâtre de tensions géopolitiques à plusieurs reprises. La Russie a été exclue en 2022 après son invasion de l’Ukraine, et la Biélorussie l’avait été en 2021 après une élection présidentielle contestée. L’Allemagne demeure l’un des soutiens les plus forts d’Israël, aux côtés des États‑Unis, en raison de son passé historique.