Livraison inaugurale et cadre
Les Etats-Unis ont annoncé ce mardi la mise à disposition des premières doses du lenacapavir injectable, traitement préventif contre le VIH, destinées à deux pays d’Afrique australe, la Zambie et l’Eswatini, dans le cadre d’un partenariat réunissant le Fonds mondial et Gilead Sciences. Environ 1000 unités ont été livrées, destinées à une utilisation prévisible dès cette semaine, selon Peter Sands, directeur exécutif du Fonds mondial, lors d’un point presse.
Objectifs et calendrier
Le programme vise à financer et distribuer au total 2 millions de doses dans plusieurs pays à revenu faible ou intermédiaire d’Afrique sub-saharienne. Le calendrier pourrait permettre d’atteindre l’objectif initial de 2028 dès le début ou au milieu de 2027, selon un responsable du Département d’État.
Prophylaxie innovante et impact
Le lenacapavir est un traitement préventif injectable administrable deux fois par an, ce qui constitue une avancée par rapport aux traitements nécessitant une prise quotidienne de pilules. Fabriqué par Gilead Sciences, il pourrait contribuer à réduire le nombre de nouvelles infections, notamment chez les femmes enceintes et allaitantes.
Contexte politique et aide internationale
Sur le plan intérieur, le gouvernement américain a procédé à des coupes budgétaires importantes dans l’aide étrangère depuis janvier et a ordonné un réexamen global de l’aide humanitaire et au développement, invoquant gaspillages et inefficacité. L’administration assure toutefois poursuivre l’aide humanitaire et privilégier des programmes ciblés comme celui destiné à l’Afrique australe.
Perspectives d extension et acteurs impliqués
Selon Daniel O’Day, PDG de Gilead Sciences, des démarches sont en cours pour autoriser la distribution du médicament au Botswana, au Kenya, au Malawi, au Rwanda, en Namibie, en Tanzanie et au Zimbabwe. Le nom commercial Yeztugo a été approuvé aux Etats-Unis en juin. Depuis 2010, les efforts mondiaux ont permis de réduire de 40 % les nouvelles infections au VIH, mais les données d’Onusida indiquent encore 1,3 million de nouvelles infections en 2024.