Contexte et faits clés
Un ancien responsable des achats du groupe Richemont est visé par des accusations d’escroquerie, selon l’acte d’accusation consulté par Gotham City. Il serait soupçonné d’avoir détourné des pièces et de les revendre à son employeur à un prix supérieur d’environ 30% au niveau du marché.
Mode opératoire et nature des pièces
Les éléments concernés comprennent des vis et des rubis synthétiques utilisés en horlogerie. Présentés isolément, ils affichent une faible valeur, ce qui aurait facilité leur détournement. L’accusé aurait ensuite remis ces pièces à l’entreprise par l’intermédiaire de plusieurs sociétés créées à cette fin.
Portée financière et période
Le préjudice estimé par le Ministère public s’élève à 5,8 millions de francs suisses. Les faits seraient situés entre 2008 et 2015. Le prévenu évoluait au sein de Stern Manufacture 1898, à Meyrin, société rachetée par Richemont en 2000.
Procès et situation actuelle
Le procès prévu au Tribunal correctionnel cette semaine a été reporté à une date non communiquée pour des raisons médicales. Le principal prévenu est poursuivi pour gestion déloyale aggravée, escroquerie par métier, tentative d’escroquerie, faux dans les titres et blanchiment.
Enjeux pour le secteur du luxe
Cette affaire éclaire les risques potentiels liés à des détournements dans les services achat d’un groupe de luxe et souligne l’importance de mécanismes de contrôle des flux de pièces de faible valeur utilisées dans l’horlogerie.