Depuis mercredi, plusieurs produits en provenance du Brésil sont soumis à une surtaxe de 50% à l’entrée sur le marché américain. Bien que de nombreuses catégories soient exemptées, certains secteurs stratégiques subissent un impact significatif.
Les produits brésiliens ciblés par la surtaxe américaine
Les droits de douane supplémentaires concernent notamment le café et la viande, deux filières majeures de l’exportation brésilienne. En revanche, certains produits comme le jus d’orange, les engrais, les métaux précieux ou encore le secteur de l’aviation civile ne sont pas inclus dans cette mesure.
D’après les données communiquées par Brasilia, environ 36% des exportations brésiliennes vers les États-Unis seraient affectées par cette décision.
Contexte politique de la décision américaine
Aux États-Unis, ces droits de douane ont été présentés comme une réponse liée aux procédures judiciaires visant l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro, allié politique de Donald Trump. Les autorités américaines n’ont toutefois pas détaillé l’ensemble des motifs de cette mesure commerciale.
Réaction du gouvernement brésilien
Face aux conséquences possibles sur l’économie nationale, le président Luiz Inácio Lula da Silva a annoncé la mise en place d’un dispositif de soutien financier destiné aux entreprises exportatrices. Il a précisé qu’une mesure provisoire serait signée afin de débloquer 30 milliards de réais (soit environ 4,48 milliards de francs suisses) sous forme de lignes de crédit.
Un appui différencié pour les entreprises
Le chef de l’État a souligné que cette aide serait particulièrement orientée vers les petites et moyennes entreprises, estimant que les grands groupes disposent de capacités plus importantes pour absorber les pertes éventuelles liées aux surtaxes américaines.
Un enjeu majeur pour les relations commerciales
Ce nouvel épisode s’inscrit dans un contexte déjà tendu pour le commerce extérieur brésilien. Les mesures américaines pourraient modifier durablement la compétitivité de certains secteurs clés du Brésil, tandis que le gouvernement cherche à préserver la stabilité économique et à limiter les effets de ces droits de douane sur l’emploi et les exportations.