Mission Shenzhou-21 vers Tiangong
L’arrimage avec Tiangong a été enregistré à 19h22 GMT, après un lancement effectué depuis le centre de lancement de satellites de Jiuquan à 23h44 locales (15h44 GMT).
Les trois astronautes de Shenzhou-21 remplaceront l’équipage de Shenzhou-20, qui devra rentrer sur Terre dans les prochains jours. Cette mission est prévue sur six mois et vise des expériences scientifiques, des sorties dans l’espace et l’installation de boucliers anti-débris à l’extérieur de la station Tiangong.
L’ingénieur Wu Fei, âgé de 32 ans, pourrait devenir le plus jeune astronaute chinois à entreprendre une mission spatiale. À la presse, il a déclaré se sentir incroyablement chanceux de participer à l’aventure.
L’équipage est dirigé par le pilote Zhang Lu, 48 ans, qui avait déjà pris part à Shenzhou-15. Il est accompagné de Zhang Hongzhang, 39 ans, spécialiste de la charge utile.
Quatre souris sur orbite
Quatre souris — deux mâles et deux femelles — font partie du voyage et serviront pour les premières expériences orbitales menées par la Chine sur des rongeurs.
Avant le départ: ambiance et saluts
Avant le départ, les astronautes, vêtus de combinaisons blanches, ont été salués par leurs collègues et leurs familles dans les rues entourant le centre de lancement, situé en plein désert et évoquant une petite ville équipée de restaurants, de logements et d’écoles.
Un programme spatial en développement
La Chine a fortement développé ses programmes spatiaux depuis environ trois décennies, investissant des milliards pour atteindre le niveau des États-Unis, de la Russie et de l’Europe. Tiangong est présenté comme un projet emblématique: la construction de la station fut achevée en 2022 et elle devrait fonctionner pendant au moins dix ans.
Conquête spatiale en solitaire
Émergeant comme une puissance spatiale autonome, la Chine a posé en 2019 la sonde Chang’e-4 sur la face cachée de la Lune, une première mondiale. En 2021, un petit robot a également atterri sur Mars.
Depuis 2011, la Chine est formellement exclue de la Station spatiale internationale en raison d’une interdiction de collaboration avec la NASA. Cette situation a conduit Pékin à développer sa propre station orbitale et ses propres missions habitées.