Se protéger soi-même
Le vaccin contre la grippe demeure l’un des moyens les plus efficaces et simples de prévenir l’infection et ses complications potentielles. En Suisse, chaque hiver, 5 à 10 % des adultes et 20 à 30 % des enfants contractent le virus.
La grippe peut se résorber spontanément en quelques jours, mais elle peut aussi entraîner des complications graves comme une pneumonie, une pleurésie, une myocardite, une encéphalite ou le syndrome de Guillain-Barré, bien que ce dernier reste rare. Le vaccin vise à réduire ces risques.
Réduire la transmission et protéger son entourage
Le virus grippal est très contagieux. Plus le nombre de personnes vaccinées augmente, moins le virus peut trouver des hôtes non immunisés et qui pourraient en contaminer d’autres. Pour limiter la propagation, les personnes en contact régulier avec des personnes à risque devraient se faire vacciner entre mi-octobre et le début de la vague saisonnière, qui survient généralement en novembre.
Protéger les personnes vulnérables
Selon l’Office fédéral de la Santé publique, certains groupes présentent un risque accru de complications et d’hospitalisation: les 65 ans et plus, les femmes enceintes, les prématurés jusqu’à 2 ans et les personnes atteintes de maladies chroniques. Ces catégories présentent un taux de complications et d’hospitalisation deux à cinq fois supérieur à celui des autres.
Certaines personnes ne peuvent pas être vaccinées, par exemple après une réaction allergique grave au vaccin. Le vaccin est aussi moins efficace chez les personnes âgées. Protéger ces populations passe aussi par l’immunisation de leur entourage.
Le vaccin est sûr et efficace, malgré les mutations virales
Tous les vaccins antigrippaux utilisés en Suisse sont inactivés: ils contiennent uniquement les antigènes des trois souches en circulation au moment de la fabrication — A/H1N1, A/H3N2 et Influenza B. En raison de la mutation constante des virus, les antigènes du vaccin ne correspondent pas nécessairement à toutes les souches qui circulent. Néanmoins, l’évaluation de l’efficacité vaccinale se situe entre environ 20 et 80 %, selon la saison et les personnes. La vaccination contribue néanmoins à réduire la morbidité associée à la grippe.