Royaume-Uni : Keir Starmer s’engage à mettre fin à l’hébergement des demandeurs d’asile dans des hôtels d’ici 2029, selon un rapport parlementaire

Monde

Constats du rapport et contexte

Un nouveau rapport parlementaire examine l’usage des hôtels pour héberger des demandeurs d’asile au Royaume‑Uni depuis 2019, mettant en évidence des coûts importants et des failles potentielles dans la gestion de l’immigration.

Événement déclencheur récent

La publication intervient peu après l’arrestation d’un demandeur d’asile éthiopien, Hadush Kebatu, qui a été libéré par erreur vendredi de la prison où il purgeait une peine pour agressions sexuelles.

Hébergement hôtelier: d’une solution provisoire à un coût élevé

Selon les parlementaires, l’hébergement hôtelier, initialement pensé comme mesure transitoire, est devenu la solution privilégiée, alimentant un système jugé coûteux et peu populaire auprès des communautés locales. Le document couvre la période depuis 2019, lorsque les Conservateurs étaient au pouvoir.

Chiffres clés et projections budgétaires

Les auteurs estiment que le coût total de ce dispositif pourrait atteindre 15,3 milliards de livres en 2029, contre 4,5 milliards en 2019.

Selon le ministère de l’Intérieur, plus de 32 000 migrants étaient hébergés dans des hôtels en juin 2025, sur un total de 103 000 personnes, contre 56 042 en septembre 2023, un chiffre record.

Autres lieux d’hébergement et observations

Outre les hôtels, des demandeurs d’asile sont hébergés dans des centres de rétention, des appartements partagés ou des bases militaires converties. Le rapport indique qu’aucun « campement sauvage » n’a été observé dans l’espace public, contrairement à ce qui est parfois évoqué ailleurs.

Engagement politique et contexte sanitaire

Le Premier ministre Keir Starmer s’est engagé à mettre fin à l’usage des hôtels d’ici 2029. Le document rappelle aussi l’impact de la pandémie de Covid‑19 et l’augmentation « spectaculaire » des arrivées par des embarcations précaires comme facteurs ayant renforcé ce recours.

Commentaire de la présidente de la commission

Karen Bradley a indiqué sur BBC4 que le coût élevé provient en partie d’un décalage entre le volume d’arrivées et les contrats en place, ce qui a contribué à faire exploser les dépenses, selon elle.

Enjeux liés aux libérations inexactes et mesures annoncées

Lors d’une intervention devant la Chambre des Communes lundi, le ministre de la Justice, David Lammy, a annoncé l’ouverture d’une enquête indépendante sur les circonstances entourant la libération erronée de Hadush Kebatu. Il a aussi souligné que le nombre de libérations malencontreuses avait fortement augmenté depuis 2021 : environ 262 détenus relâchés par erreur entre avril 2024 et mars 2025 en Angleterre et au Pays de Galles, contre 115 durant la même période l’année précédente.