Contexte et objectifs de l’accord sur les terres rares
Les États‑Unis cherchent à sécuriser l’accès aux terres rares issues de la Malaisie, à un moment où la Chine a annoncé des restrictions à l’exportation de ces matériaux clés pour l’industrie et la technologie. Dans un communiqué conjoint, la Maison‑Blanche et Kuala Lumpur indiquent que la Malaisie s’est engagée à ne pas imposer de restrictions à la vente de métaux rares vers les entreprises américaines.
Signataires et cadre de la signature
L’accord a été signé à Kuala Lumpur entre le président américain et le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim, en marge du sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud‑Est (ASEAN), avant une rencontre prévue avec Xi Jinping.
Engagements réciproques et aspects commerciaux
La Malaisie s’est engagée à ne pas interdire ni imposer de quotas sur les exportations de minéraux critiques vers les États‑Unis. Washington a accepté la formalisation d’un droit de douane de 19% sur certains produits malaisiens et la Malaisie s’engage à accélérer le développement de son secteur des minéraux critiques en collaboration avec des entreprises américaines, notamment en prolongeant les licences d’exploitation afin d’accroître les capacités de production.
Ressources et cadre réglementaire
La Malaisie avait déclaré en 2023 détenir environ 16,2 millions de tonnes de réserves inexploitées de terres rares. Un moratoire national sur les exportations de terres rares brutes est entré en vigueur le 1er janvier 2024 afin de favoriser leur transformation sur le marché intérieur.
Contexte international et réactions
Le représentant américain au Commerce, Jamieson Greer, a souligné l’importance d’une coopération volontaire pour assurer la fluidité des chaînes d’approvisionnement. Par ailleurs, Pékin a annoncé début octobre de nouvelles restrictions sur l’exportation de technologies liées aux terres rares, alimentant les tensions commerciales. Dimanche, un protocole d’accord non contraignant avec Bangkok a été annoncé pour renforcer la coopération dans le commerce des terres rares. De son côté, la Commission européenne indique travailler sur un plan destiné à réduire la dépendance européenne vis‑à‑vis des terres rares d’origine chinoise.