Contexte politique et prise en charge des pouvoirs
À Madagascar, une unité militaire qui a rejoint les manifestations a déclaré être prête à prendre en main les affaires publiques à partir d’aujourd’hui, en annonçant la dissolution du Sénat et de la Haute Cour constitutionnelle, tout en indiquant que l’Assemblée nationale pourrait poursuivre ses travaux.
Rôle des forces armées et perspectives institutionnelles
Cette unité, qui avait joué un rôle clé lors du coup d’État de 2009, a modifié le rapport de force en participant aux rassemblements démarrés le 25 septembre. Ses officiers ont appelé les forces de sécurité à refuser de tirer sur les manifestants et les ont rejoints au centre de la capitale. Le colonel Randrianirina a évoqué la création d’un comité composé d’officiers de l’armée, de la gendarmerie et de la police nationale, avec éventuellement des hauts conseillers civils; ce comité assurerait, dans un premier temps, les fonctions présidentielles, puis la mise en place éventuelle d’un gouvernement civil après quelques jours.
Destitution et réaction du pouvoir en place
Le parlement a voté en faveur de la destitution d’Andry Rajoelina, avec 130 députés sur 163 ayant approuvé. La dissolution de l’Assemblée a été annoncée par le colonel Randrianirina; de son côté, le président en fuite a dénoncé une procédure sans base légale et a appelé au respect de la Constitution lors de sa première apparition à l’écran depuis ce revirement.
Suite du dossier et cadre électoral
Le chef de l’État destitué a indiqué envisager plusieurs visites officielles auprès de pays amis et des membres de la SADC. Conformément à la Constitution, les élections législatives doivent être organisées entre soixante et quatre-vingt-dix jours après la dissolution de l’Assemblée.
Par ailleurs, des informations relayées par RFI indiquent que l’ancien président a été exfiltré par avion militaire français dimanche. Pour comprendre les tenants et les enjeux de la crise, lire aussi sur les violences et la dissolution du gouvernement à Madagascar.