Ignazio Cassis: liberté d’expression remise en question en Suisse et défis pour les relations bilatérales avec l’UE

Suisse

Contexte et déclaration d’Ignazio Cassis

La semaine dernière, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a dû être mis en sécurité après avoir pris la parole à Bellinzone devant des manifestants pro-palestiniens en colère. Dans une interview à la NZZ am Sonntag, il affirme que « la liberté d’expression ne serait plus respectée » et décrit cette évolution comme une nouveauté pour la Suisse et pour la culture politique du pays.

Culture politique sous tension

Le chef du Département fédéral des affaires étrangères souligne que la situation sécuritaire est plus tendue qu’auparavant. Il précise que les conflits actuels mettent à rude épreuve la culture politique helvétique et que l’immigration est vécue par une partie de la population comme une source de tension.

Impact sur l’initiative populaire de l’UDC

Il indique que la question migratoire est au cœur des préoccupations et peut expliquer l’intérêt pour l’initiative populaire de l’UDC « Pour une Suisse à 10 millions ». Il rappelle que la migration « est le thème qui a changé l’Europe au cours des trente dernières années » et affirme qu’un oui à cette initiative « hypothéquerait certainement la voie bilatérale ». Le Conseil fédéral souhaite néanmoins poursuivre sur cette trajectoire avec les nouveaux accords envisagés avec l’Union européenne, car ils permettront à la Suisse de préserver sa sécurité, sa prospérité et son indépendance.

Perspectives sur les accords bilatéraux et l’UE

Selon Cassis, la voie bilatérale demeure une priorité du gouvernement, dans l’optique de renforcer les échanges et la coopération avec l’UE, tout en répondant aux défis internes posés par la migration et les tensions politiques.