Risque d’une vague grippe longue et soutenue pour cet hiver
L’hiver n’est pas encore arrivé, mais les signaux d’une reprise marquée de la grippe se font jour et pourraient peser sur l’organisation des soins hospitaliers.
Signaux précoces en Australie
Entre avril et septembre, l’Australie a connu une vague de grippe exceptionnelle, avec des infections qui ont débuté deux mois plus tôt que d’habitude et qui ont surchargé certains établissements.
Dans l’État du Queensland, la pression était telle que des interventions programmées ont dû être reportées. Le phénomène a été aggravé par la co-circulation du Covid-19 et du RSV, augmentant la charge sur le système de santé.
Signaux en Suisse et surveillance
En Suisse, le système Sentinella suit annuellement entre 112’000 et 275’000 consultations liées à la grippe, ce qui peut conduire à des hospitalisations et à des décès dans les saisons fortes.
Entre le 15 et le 21 septembre, le taux était de 0,29 cas pour 100’000 habitants, soit plus du double de la même période l’année précédente (0,13). Le canton des Grisons est particulièrement touché, tout comme les tranches d’âge 5-14 ans et 30-64 ans. Tous les cas confirmés relevés concernent une grippe de type A.
Vaccination: recommandations et stratégie
Selon l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), la vaccination demeure la voie la plus simple et efficace pour se protéger et protéger son entourage. La campagne débutera à la mi-octobre et se poursuivra jusqu’au début de la vague épidémique.
Elle est fortement recommandée pour les personnes de plus de 65 ans, pour les femmes enceintes, pour les enfants nés prématurément et pour les personnes atteintes de maladies chroniques. Les proches de ces groupes à risque sont également invités à se faire vacciner.
Efficacité et adaptation du vaccin aux variants
Les autorités sanitaires doivent déterminer six mois à l’avance quelles souches le vaccin devra cibler, en se basant sur les virus qui circuleront l’hiver suivant.
Selon l’OFSP, l’efficacité vaccinale dépend de la concordance avec les virus en circulation: elle varie entre 20 et 80 %, et se situe en moyenne autour de 50 % par an.
Les autorités insistent sur l’importance de la vaccination, surtout pour les personnes à risque et leurs proches, afin de limiter l’impact sur le système de soins.
