Rencontres Papa-Contact : un soutien essentiel pour les pères isolés dans plusieurs cantons suisses
Dans les régions de Vaud, Neuchâtel et du Valais, des réunions appelées Papa-Contact sont organisées par les associations locales affiliées au Mouvement de la condition paternelle, une organisation qui défend les droits des pères. Ces rencontres visent principalement à briser l’isolement que peuvent ressentir certains pères ou parents non-gardiens.
Des espaces de parole pour lutter contre l’isolement paternel
Selon Benjamin Barmaz, président et porte-parole du Mouvement de la condition paternelle en Valais, ces sessions jouent un rôle fondamental. Ces rencontres permettent aux pères de sortir de leur solitude, en leur offrant un espace où ils peuvent partager leurs expériences,
indique-t-il lors de l’émission On en parle du 10 septembre 2025. Chaque session Papa-Contact se déroule sous forme de groupes de parole, animés par un facilitateur, où chaque participant peut exprimer ses ressentis. En général, ces échanges donnent lieu à des discussions fraternelles, favorisant le soutien mutuel et la libération émotionnelle. Il y a souvent beaucoup d’émotion lors de ces rencontres,
précise M. Barmaz.
L’accompagnement des pères face aux défis de la parentalité
Bien que Papa-Contact ne remplace pas l’intervention de professionnels, il sert de première étape pour orienter les pères vers des ressources spécialisées si nécessaire. Le mouvement collaborant avec divers partenaires, il est possible pour ces pères d’être orientés vers des services spécifiques, notamment auprès des autorités de protection de l’enfance ou des organismes du domaine en Valais.
Parmi les difficultés rencontrées par les pères lors de ces rencontres figurent principalement les batailles pour la garde des enfants, la participation à leur vie et les relations avec les institutions. Benjamin Barmaz souligne également que certains pères se sentent souvent isolés, sans proches ou famille à proximité, ce qui peut affecter leur santé mentale.
Une reconnaissance encore limitée pour les pères séparés dans le contexte familial
Le Mouvement de la condition paternelle estime que les pères séparés ou non-gardiens sont encore sous-représentés dans les études et les politiques familiales. Benjamin Barmaz cite en exemple l’étude Bass sur la famille en Valais, qui n’aborde pas la situation des parents non-gardiens, malgré leurs responsabilités importantes. Qu’ils aient la garde alternée à 30 % ou 50 %, ces pères doivent souvent assumer des charges financières et parentales importantes, tout en étant peu pris en compte dans les analyses sociales et institutionnelles.
Ce constat souligne la nécessité d’une meilleure reconnaissance et d’un soutien adapté pour ces familles, afin de préserver la santé mentale des pères et de garantir leurs droits dans le cadre familial.