Première femme à occuper la fonction de Première ministre au Népal
Sushila Karki a officiellement prêté serment vendredi soir devant le président du Népal, Ramchandra Paudel, devenant ainsi la première femme à accéder à ce poste dans l’histoire du pays. Lors de la cérémonie, le président lui a adressé ses félicitations, souhaitant réussite et succès à la nouvelle dirigeante, tout en exprimant ses souhaits pour l’avenir du pays, devant les caméras de la télévision nationale.
Mandat d’organisation des élections dans le cadre de la transition politique
Dans le contexte de cette transition politique, la nouvelle cheffe du gouvernement a reçu pour mission d’organiser des élections pour la Chambre des représentants dans un délai de six mois. Selon Dipak Kaphle, secrétaire général de la présidence, c’est une étape essentielle pour restaurer la légitimité démocratique du pays.
Les revendications des manifestants et la dissolution du Parlement
Les jeunes leaders et le mouvement Génération Z
Les jeunes contestataires, regroupés sous la bannière de la « Génération Z », avaient placé la dissolution du Parlement en tête de leurs revendications. Leur mobilisation a abouti à cette étape, qu’ils considèrent comme une victoire symbolique. Sur Instagram, le mouvement Hami Nepal a salué cette réussite, rendant hommage aux personnes ayant sacrifié leur vie pour ce changement.
Une nomination contestée au sein du mouvement protestataire
Lors de la cérémonie, Sudan Gurung, l’une des figures du mouvement contestataire, a félicité Sushila Karki dans un contexte où son nom ne recueillait pas unanimement l’approbation. Au sein des manifestants, nombreux souhaitent des transformations plus radicales à tous les niveaux de gouvernance.
Une crise dramatique marquée par des pertes humaines
Depuis le début des troubles, la crise au Népal est la plus meurtrière depuis l’abolition de la monarchie en 2008. Elle a été déclenchée lundi lorsque la police a ouvert le feu sur des jeunes manifestants protestant contre la censure sur les réseaux sociaux et la corruption des élites. Selon un porte-parole de la police, Binod Ghimire, le bilan de cette semaine s’élève à au moins 51 morts, comprenant 21 manifestants et trois policiers.
Le déploiement de l’armée et le contexte sécuritaire
Face à l’intensité des violences, l’armée a pris le contrôle de la capitale, Katmandou. Convoqués pour patrouiller dans la ville sous couvre-feu, les soldats, équipés d’armes, de véhicules blindés et de chars, tentent d’assurer la sécurité des rues désertées. Les habitants ont été autorisés à sortir pour effectuer quelques courses essentiels, dans un climat tendu et marqué par une forte présence militaire.