ONU : Volker Türk dénonce une rhétorique à caractère génocidaire dans le conflit israélo-palestinien

Monde

Volker Türk critique la communication des dirigeants israéliens

Lors de l’ouverture de la 60ᵉ session du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies à Genève, Volker Türk, Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, a exprimé son profond choc face à un discours qu’il a qualifié de “rhétorique génocidaire” et à la déshumanisation des Palestiniens par certains responsables israéliens.

Réactions israéliennes face aux accusations

En réponse, Daniel Meron, ambassadeur d’Israël auprès des Nations unies à Genève, a utilisé le réseau social X pour déplorer ce qu’il a qualifié de diffusion persistante “de propos diffamatoires” qui mettraient en cause la sécurité de l’État d’Israël.

Appels à une mobilisation internationale urgente

Volker Türk a insisté sur la nécessité d’interventions rapides pour mettre un terme aux violences dans la bande de Gaza, évoquant un manquement collectif envers la population locale. Il a souligné l’importance que prennent des mesures concrètes afin de prévenir ce qu’il pourrait qualifier de génocide, tout en interrogeant la communauté internationale sur son engagement à éviter les crimes graves en cours.

En décrivant la situation, il a qualifié la région d’un lieu en quête de paix, affirmant que “Gaza est devenue un cimetière”.

Contexte humanitaire et militaire à Gaza

Selon les rapports de l’ONU, Gaza, territoire palestinien soumis à un blocus israélien, fait face à une crise humanitaire majeure, avec des infrastructures dévastées et des risques importants de famine.

L’armée israélienne annonce contrôler environ 75 % de la bande de Gaza et près de 40 % de Gaza-ville, la plus grande ville du territoire située dans le nord, que le Premier ministre Benjamin Netanyahu envisage d’intégrer pleinement à l’offensive militaire en cours.

Cette opération a commencé après une attaque coordonnée le 7 octobre 2023 par des militants du Hamas, entrés en Israël depuis la bande de Gaza.

Violences, droits humains et appels à la cessation des hostilités

Volker Türk a listé plusieurs préoccupations liées à l’offensive israélienne : la mortalité parmi les civils palestiniens, la destruction significative des infrastructures, les difficultés d’accès à l’aide humanitaire vitale, ainsi que la mort de journalistes, personnels de l’ONU et employés d’ONG. Ces faits, selon lui, soulèvent des questions graves sur le respect du droit international humanitaire.

Il a invité les États à exercer une “pression maximale” afin de favoriser un cessez-le-feu, la libération des otages et la garantie d’un accès humanitaire suffisant à la population de Gaza.

De plus, il a appelé à suspendre la fourniture d’armes à Israël susceptibles d’enfreindre les règles des conflits armés, et il a exhorté la communauté internationale à s’opposer à toute tentative d’annexion accélérée de la Cisjordanie et à tout projet de prise de contrôle militaire totale de Gaza par Israël.