Vidy et le vol d’or : le débat sur la sécurité des collections dans les musées suisses

Suisse

Contexte du vol et questionnement sur la sécurité des musées

Au musée de la Réforme à Genève, le vol de pièces d’or commis à Vidy suscite des réflexions et inquiète notamment par le mode opératoire.

Les responsables estiment qu’il faut éviter la paranoïa, tout en reconnaissant que le risque existe.

Selon Jean-Quentin Haefliger, directeur adjoint du musée, des personnes seraient entrées pendant les heures d’ouverture et auraient pris des objets, ce qui interroge sur le risque potentiel lié à chaque visiteur.

Dispositifs de sécurité et équilibre avec l’expérience museale

À Fribourg, le Musée d’art et d’histoire privilégie des dispositifs de surveillance, à la fois vidéo et présence humaine, afin de limiter ce type d’incident.

Au-delà du vol, la crainte porte aussi sur les déprédations potentielles.

Toutefois, le musée refuse d’imposer une distance excessive entre les œuvres et les visiteurs; les responsables estiment que les musées restent des lieux où l’on montre des objets originaux et non des copies, ce qui crée un lien direct avec l’œuvre. Des mesures de sécurité sont jugées nécessaires, mais il ne faut pas sacrifier la magie et l’atmosphère qui font le caractère du musée.

Le rôle des collectivités et l’appel à agir

Pour l’association des musées suisses, l’affaire Vidy montre que les musées veulent rester attractifs avec des pièces de valeur, mais que leur niveau de sécurité n’est pas toujours au même niveau. Carole Haensler, présidente de l’association, appelle les collectivités à prendre en compte la protection des collections dans l’agenda et à leur accorder les ressources nécessaires.

Elle rappelle que négliger cette protection peut rendre les œuvres vulnérables.

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